Sound of Music (étape de travail) - MeS Yan Duyvendak - Théâtre de Vidy - 3 juillet 2015
du 29 août au 1er spetembre 2015 - La Bâtie-Festival de Genève
Réservations:
http://www.batie.ch/2015/268-yan-duyvendak
A propos:
J’observe: le réchauffement climatique et la crise, partout autour de nous. Et leurs effets sur la société contemporaine occidentale. Les services publics disparaissent, les budgets diminuent, le pouvoir d’achat et le moral sont en berne, la culpabilité pèse même sur les jours ensoleillés. Nous savons que nous sommes les musiciens du Titanic: nous avons les eaux glacées déjà jusqu’aux genoux et pourtant, nous continuons à jouer, parce que nous ne savons ni ne pouvons rien faire d’autre.
J’ai l’impression que les gens ne veulent plus voir des pièces qui les font réfléchir, qui leur font voir que le monde est complexe. Parce que c’est trop dur. Ce qui marche, ce sont les pièces spectaculaires, légères, virtuoses. Eblouissement. Absence de souffrance pendant la durée de la pièce. Moi, je ne veux plus voir des pièces qui font mal. J’ai envie de virtuosité, de beauté, de technique. Mes coups de coeur de spectacles vus récemment vont dans ce sens. Après le krach boursier de 1928, la comédie musicale anglo-saxonne a connu un énorme essor. Pour les mêmes raisons.
« Le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde », selon Milan Kundera. Et pourtant…
J’ai joué dans des revues, étant adolescent, j’ai aimé et j’aime encore les comédies musicales, tant sur scène que filmées. J’aime ce que ça produit: un enchantement douçâtre, un endormissement nauséeux. Et j’ai envie. Envie d’en produire une. Avec un double pari:
La merde n’existe pas. Une comédie musicale, spectaculaire, absolument éblouissante, technique, avec une histoire, une fin heureuse, des corps sublimes, de la technique virtuose, des lumières aveuglantes. Parce que c’est beau. Parce que ça fait du bien. Parce que c’est nécessaire de lâcher prise, momentanément, en tant que citoyen du monde. Mais simultanément, de dire que l’abrutissement est néfaste. Qu’il ne faut pas lâcher. Qu’il est nécessaire de réfléchir. De se positionner dans le monde. Que la culture qui éclaire n’est pas celle qui aveugle. Et donc d’éclairer l’aveuglement de la comédie du monde. Et travailler l’angoisse existentielle que la comédie musicale est censée apaiser. Cette angoisse devrait suinter de partout. La merde existe.
Un cauchemar absolu qui rend heureux.
Texte: Yan Duyvendak
Distribution:
Conception et direction artistique: Yan Duyvendak
Chorégraphie: Olivier Dubois
Livret: Christophe Fiat
Musique: Andrea Cera
Mise en scène chorégraphique: Michael Helland
Traduction et adaptation anglaise: Martin Striegel
Assistant à la création et adaptation française (surtitrage des chansons): Nicolas Cilins
Scénographie: Sylvie Kleiber
Lumières: Vincent Millet
Costumes: Nicolas Fleury
Répétitions chorégraphie: Cyril Journet
Répétitions chant: Sylvie Zahnd
Programmation: Thomas Köppel
Construction décors: Atelier Théâtre de Vidy
Régie générale: Théâtre de Vidy
Avec: des danseurs/euses-chanteurs/euses de comédie musicale anglo-saxonne ainsi que des danseurs/euses invités
Production et diffusion: Nataly Sugnaux Hernandez, Caroline Barneaud
Production: Samuel Antoine, Sylvain Didry
Assistant de production: Tristan Pannatier
Communication: Ana-Belen Torreblanca
Administration: Marine Magnin
Production: Dreams Come True – Genève et Théâtre de Vidy – Lausanne (production déléguée)
Coproduction: Théâtre Forum Meyrin, La Bâtie-Festival de Genève, Théâtre Nanterre-Amandiers, Festival actoral de Marseille, Pour-cent culturel Migros
Site internet: http://www.duyvendak.com/index.php?/performances/sound-of-music/
Facebook: https://www.facebook.com/cieyan.duyvendak?fref=ts
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http://www.batie.ch/2015/268-yan-duyvendak
A propos:
J’observe: le réchauffement climatique et la crise, partout autour de nous. Et leurs effets sur la société contemporaine occidentale. Les services publics disparaissent, les budgets diminuent, le pouvoir d’achat et le moral sont en berne, la culpabilité pèse même sur les jours ensoleillés. Nous savons que nous sommes les musiciens du Titanic: nous avons les eaux glacées déjà jusqu’aux genoux et pourtant, nous continuons à jouer, parce que nous ne savons ni ne pouvons rien faire d’autre.
J’ai l’impression que les gens ne veulent plus voir des pièces qui les font réfléchir, qui leur font voir que le monde est complexe. Parce que c’est trop dur. Ce qui marche, ce sont les pièces spectaculaires, légères, virtuoses. Eblouissement. Absence de souffrance pendant la durée de la pièce. Moi, je ne veux plus voir des pièces qui font mal. J’ai envie de virtuosité, de beauté, de technique. Mes coups de coeur de spectacles vus récemment vont dans ce sens. Après le krach boursier de 1928, la comédie musicale anglo-saxonne a connu un énorme essor. Pour les mêmes raisons.
« Le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde », selon Milan Kundera. Et pourtant…
J’ai joué dans des revues, étant adolescent, j’ai aimé et j’aime encore les comédies musicales, tant sur scène que filmées. J’aime ce que ça produit: un enchantement douçâtre, un endormissement nauséeux. Et j’ai envie. Envie d’en produire une. Avec un double pari:
La merde n’existe pas. Une comédie musicale, spectaculaire, absolument éblouissante, technique, avec une histoire, une fin heureuse, des corps sublimes, de la technique virtuose, des lumières aveuglantes. Parce que c’est beau. Parce que ça fait du bien. Parce que c’est nécessaire de lâcher prise, momentanément, en tant que citoyen du monde. Mais simultanément, de dire que l’abrutissement est néfaste. Qu’il ne faut pas lâcher. Qu’il est nécessaire de réfléchir. De se positionner dans le monde. Que la culture qui éclaire n’est pas celle qui aveugle. Et donc d’éclairer l’aveuglement de la comédie du monde. Et travailler l’angoisse existentielle que la comédie musicale est censée apaiser. Cette angoisse devrait suinter de partout. La merde existe.
Un cauchemar absolu qui rend heureux.
Texte: Yan Duyvendak
Distribution:
Conception et direction artistique: Yan Duyvendak
Chorégraphie: Olivier Dubois
Livret: Christophe Fiat
Musique: Andrea Cera
Mise en scène chorégraphique: Michael Helland
Traduction et adaptation anglaise: Martin Striegel
Assistant à la création et adaptation française (surtitrage des chansons): Nicolas Cilins
Scénographie: Sylvie Kleiber
Lumières: Vincent Millet
Costumes: Nicolas Fleury
Répétitions chorégraphie: Cyril Journet
Répétitions chant: Sylvie Zahnd
Programmation: Thomas Köppel
Construction décors: Atelier Théâtre de Vidy
Régie générale: Théâtre de Vidy
Avec: des danseurs/euses-chanteurs/euses de comédie musicale anglo-saxonne ainsi que des danseurs/euses invités
Production et diffusion: Nataly Sugnaux Hernandez, Caroline Barneaud
Production: Samuel Antoine, Sylvain Didry
Assistant de production: Tristan Pannatier
Communication: Ana-Belen Torreblanca
Administration: Marine Magnin
Production: Dreams Come True – Genève et Théâtre de Vidy – Lausanne (production déléguée)
Coproduction: Théâtre Forum Meyrin, La Bâtie-Festival de Genève, Théâtre Nanterre-Amandiers, Festival actoral de Marseille, Pour-cent culturel Migros
Site internet: http://www.duyvendak.com/index.php?/performances/sound-of-music/
Facebook: https://www.facebook.com/cieyan.duyvendak?fref=ts